Juillet, août 1969 ? Peut-être.
C'est Laurence, Laurence DASSY qui m'emmène ici.
Laurence connait Samuel FLATTO et Robert SILBERSTEIN,
les financiers de LA BELLE EPOQUE, du KATMANDOU
(où j'irai remplacer le directeur avec Elula PERRIN pendant un ou deux mois)
et de ce qui va être L'OPEN ONE.
Mais Laurence, c'est une autre histoire...
Pendant six mois je viens suivre les travaux.
J'attends.
Noël 69/70 :
il n'y a personne à L'OPEN ONE.
Pas que nous soyons personne
mais nous sommes entre nous.
Courant décembre :
je vais, comme souvent, à L'ALCAZAR.
Je vais voir MARIE FRANCE
la seule femme que j'ai demandé en mariage
mais Elle ne l'a pas entendu
Je rencontre Nicole, NICOLETTA
Nicole et moi c'est Le CHERRY LANE,
puis le d'ARTAGNAN (si ma mémoire...) et
Le FIACRE, là je suis certain.
Mais çà c'était avant.
Je lui dis : "viens voir où je travaille".
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Nicoletta
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Elle vient. Dit : "Je reviens ! ".
Un mois, janvier ? Février ? 15 jours ?
Je suis dans l'entrée. En bas de l'escalier.
Je regarde la salle.
Une main sur l'épaule, sa voix caresse mon oreille :
"Regarde qui je t'emmène !".
Derrière Elle : ONASSIS
Derrière Eux : mille paparazzi
Le lendemain : la presse.
Après Salvador DALI
ONASSIS.
ONASSIS, j'interfère,
c'est aussi une autre histoire :
en vrac, dans le désordre, c'est ...
Comme Pierre BRASSEUR qui venait souvent
et que j'essayais de porter jusqu'à la sortie
ou Claude NOUGARO, c'était pas mieux,
sauf qu'il était moins lourd.
Et amoureux de Simone qui a remplacé Philippe à la porte.
Donc, du haut des escaliers, excusez moi du peu,
j'entendais crier :"Gérard !"
: c'était ONASSIS.

Jackie et Aristote ONASSIS
Ils se sont installés. Sur un pouf de Mijanou BARDOT. Celui en bas à gauche quand on arrive.
Il n'y a pas de piste, "piste", de danse à L'OPEN.
Chacun danse où il veut.
Et ce soir, Nicole et moi dansons un rock sous ses yeux.
Je fais passer Nicole par dessus ma hanche ...
Nous nous cassons la gueule dans un fou rire.
Lui : " Je suis Satyricon, tu sais, j'aime les belles filles et les beaux garçons".
ONASSIS revient. Seul, en compagnie.
Un soir il me présente : " Gérard, Jackie ".
OK, d'accord, la première dame des ... et moi ? un copain d'armée ?
Je ne peux pas oublier ce moment.
Elle, Jackie KENNEDY, Aristote, Aris ONASSIS et moi assis sur un pouf à parler de ... ?
: comme tout le monde. Elle, les yeux hagards ? émerveillés ? shootés d'une quelconque défonçe ... ?
Je ne sais pas.
Ce dont je me souviens c'est qu'un soir il m'invite à déjeuner le lendemain.
Déjeuner ? midi ? ... Je me couche à sept, huit heures et midi ...
Je n'y vais pas.
Je dors.
Jacques QUOITZER me le reprochera. Me dira que j'ai eu tort. Que, parfois, il faut savoir se lever.
Même si on a travaillé tard la veille.
Un autre soir, c'est le fils d'un député/ministre/sénateur/ qui sort d'un dîner chez
"Aris"
qui me dit qu' "Il" a parlé de moi, Gérard de L'OPEN, en disant que j'étais le gendre idéal".
En a-t'il parlé à Christina qui va épouser Thierry que je servais juste un peu avant lorsque j'étais
maître d'hôtel dans le privé ?
Mais c'est encore une autre histoire, Thierry.
Mon OPEN à moi, mon OPEN ONASSIS.
Il y a L'OPEN Johnny, Romy, Jean-Claude et MARIE FRANCE.
Il y a Michel et moi et Christiane.
Jim, Maria, Pierre, Philippe, Jean
en vrac : EUSTACHE (il me doit encore de l'argent qui a servi pour "La maman et la putain",
paix à son âme, et chaque fois que je revois le film je suis fier de son dû
SCHNEIDER, Maria bien sûr, Maria dans mes bras sur les photos,
Maria que je raccompagnais au petit matin, dans ma méhari toujours décapotée,
chez Brigitte BARDOT, avenue Paul DOUMER.
Maria qui me disait : "Monte" et je ne l'ai jamais fait.
Pas plus que d'aller la chercher sur le tournage du "Dernier tango"
où elle voulait me présenter BRANDO.
Et CLEMENTI, Pierre bien sûr, Pierre raide défoncé se cassant des coupes de champagne
le soir de la projection de "Visa de censure".
MORISSON, Jim, mais il filait direct tout au fond de la salle
et tripait avec sa compagne sans beaucoup communiquer.
Plus avec Hugues qu'avec moi.
Et NICO !
NICO
: je raconte souvent : avec Elle je passais de magnifiques soirées, jusqu'à ... ???
après, vers trois ou quatre heures du mat, c'était la bagarre, nous n'étions jamais d'accords
pourquoi ?, pourquoi, à une certaine heure, nos intellects se séparaient ?
Peut-être parce qu'une de ces soirées-là nous nous sommes retrouvés Quai des Orfèvres
menotté(e)s comme des tueurs
pour avoir "collaboré" à l'esprit de liberté dans lequel nous baignions :
Ce n'était pas que L'OPEN ONE
C'était aussi : HAIR,
LE CAFE DE LA GARE, n'est-ce pas Gérard ?, Gégé, Averel,
mon petit Jésus Gérard :
Il n'y a pas longtemps, nous nous sommes croisés à côté du CAFE DE LA GARE
où il est toujours quand il n'est pas en Grèce et,
vingt ans après ... comme si nous nous étions quitté la veille.
Il y a des amours qui ne vieillissent pas.
et le CIRCUS.
Mais, dans la rafle, il y avait le fils d'un ministre. Ça aide. N'est-ce pas Monsieur FREY ?
L'OPEN ONE
L'OPEN ONE vient de naître
... pour les media ...
Mais L'OPEN ONE c'est pas çà
C'est d'abord l'esprit
et l'Esprit
c'est LOOKY.
Et derrière
et avec
il y a Nous
Nous : Hugues, Jean, Christiane, Anne, Philippe, Simone, Liliane, Marie-Jo, Bernard, Bernard, Guy, Leny,
il y a aussi Christian, Samuel, Robert,
Peut-être une suite ...
une autre foi(s).
LA SUITE
L'OPEN ONE

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