L'OPEN ONE

EXTRAITS DE MEMOIRE (3)

par Gérard MENIGOU

 


Là, de gauche à droite : Marie, Christiane LUYAT, donc : hôtesse. Christiane ? : il faudrait raconter sa vie. Elle a été un mannequin célèbre dans les années 50 (je crois même qu'elle était chez DIOR) puis s'est mariée avec le bras droit de Jacques SALLEBERT, a vécu à N.Y et puis fait le tour du monde avec sa fille sous le bras, s'est faite coincer pour un trafic de shit entre le Maroc et l'Espagne, fait quelques mois de prison (on ne pardonnait pas à ce moment là), a séduit son geôlier, s'est enfuie, habité Acapulco et, revenue à PARIS, (nous avions en projet, au REX, de monter un OPEN TWO) elle devait subir une opération a priori bénigne. Un de ses amis médecin l'opérait. Je l'ai vue deux jours avant. Elle m'a raconté que la veille elle s'était ... amusée avec deux mecs en même temps. Et, ce que je n'oublierai jamais, c'est sa dernière phrase : "Je vais pouvoir enfin dormir, dormir, dormir". Elle ne s'est jamais réveillée. Cancer généralisé. A côté d'elle : le gérant . Devant : Françoise (la petite Françoise) de HAIR. Et à droite : André CHALEM. Grande figure (après l'OPEN et rue CAMPAGNE PREMIÈRE, il voulait perpétuer l'esprit OPEN qu'il n'avait pas. Nous y étions tous : les mêmes, MARIE FRANCE qui devait en être la vedette, Myriam BOYER, je crois même qu'il y avait PAQUITA PAQUIN qui rêvait déjà d'être dame-pipi avant le PALACE ou le PRIVILEGE. Il nous dirigeait en manteau de cuir noir jusqu'aux pieds, lunettes noires et flingue dissimulé ... : nous avons tous abandonné.)
A droite (un peu dans l'ombre) je crois que c'est DANY qui, à ce moment-là, était meneuse à L'ALCAZAR.

Au dessus, au centre : Maria SCHNEIDER .......... J'ai déjà dit pas mal de choses sur elle. Mais Dieu qu'elle était belle ! Quand elle rentrait quelque part (à l'OPEN ou au KATMANDOU) tous les regards se focalisaient sur elle. Et quand elle dansait ... !!! Sur la photo : à gauche, un peu caché, c'est Christian, son petit copain du moment avec son copain à lui Christian aussi (ils étaient inséparables, nous pensions même qu'ils étaient en couple et qu'ils ne voulaient pas le dire parce qu'à l'époque ce ne se disait pas facilement). Hugues et moi qui me prends pour Mick JAGGER que je ne me souviens pas avoir vu à l'OPEN alors que j'étais allé le chercher à l'issue d'un concert et qu'il m'avait promis qu'il viendrait. Idem pour les WHO que j'ai vu jouer "TOMMY' au théâtre des Champs-Elysées, mais je n'ai pas souvenir de les avoir vus non plus. Mais je ne les ai peut-être pas reconnus...
Au dessous : Maria et moi.

Avec moi : Jean-Yves BOUVIER (le neveu de Jacqueline MAILLAN, plus tard chez REGINE et après à l'ELYSEE MATIGNON, puis aux BAINS- DOUCHES), à ce moment là : agent de Caroline CELLIER (qui se cache du photographe). Jean-Yves ... ? : j'ai travaillé avec lui après l'OPEN chez Jean-Pierre COFFE avec qui je suis resté presque trois ans. Mais Jean Pierre n'aimait pas que je travaille là et ... Jean Pierre, c'est encore une autre histoire.
Quant à Caroline, nous nous sommes beaucoup revus par la suite, quand elle était avec Jean POIRET et qu'ils venaient passer leurs week-ends chez Jean-Pierre ( je me suis même souvent demandé si Jean POIRET n'avait pas piqué quelques idées pour écrire "LA CAGE AUX FOLLES") (simple question, aucune preuve, mais il avait devant lui l'image d'un couple homosexuel que l'on retrouve, caricaturé, dans sa pièce ).

Je ne connais pas le couple de gauche. Je sais qu'il venait souvent. Je crois aussi qu'ils étaient amis avec Christiane : est-ce un MARTIN CIRCUS avec qui elle était liée ?. A droite : Jean-Louis GUERRIN, fils du patron du LIDO. Au premier plan : Colette TOMI, une amie qui était plus dans son élément au KATMANDOU mais nous étions amis et c'est avec elle aussi (et Armelle de PORCARO) que nous sommes allés à MYKONOS.

MARIE FRANCE Ah MARIE FRANCE !!! Un soir Marlène, le lendemain Marilyn et même Martine (CAROL). Incroyable MARIE FRANCE ! Magnifique MARIE FRANCE ! : chaque soir une apparition, chaque soir différente et toujours tellement elle-même sous le masque de ces identités différentes. Et qui qu'elle soit ce soir là Elle était. Et tellement douce, chaude, sensuelle... fatale quoi ! (c'est pourquoi pourquoi elle est la seule femme que j'ai demandée en mariage mais elle ne m'a pas entendu). MARIE FRANCE aussi c'est un roman, et elle l'a écrit.

Je suis très fier de cette photo avec MARIE FRANCE dans mes bras. Je trouve que nous formons un très beau couple. Je me souviens d'avoir hébergé son ami de l'époque Antonio, de lui avoir donné de l'argent pour qu'il puisse lui offrir des fleurs ... (et je crois même que pour ne pas me devoir d'argent il avait insisté pour me donner son gilet en peau de mouton tellement il aurait tout fait pour offrir des fleurs à ...)

Maria qui danse (mais autour d'elle je ne reconnais personne)

 

De dos : Hugues. Ce devait être la soirée "BAL DES VAMPIRES", MARIE FRANCE, moi et Evelyne.

MARIE FRANCE à l'OPEN ONE


A gauche Michel POLIZZI
Au centre Marie-Josée CHAMBEAU. Marie Josée a repris le vestiaire. Elle était jolie à en crever. Elle avait tout pour plaire et je l'ai souvent encouragée à faire des photos et à essayer de faire du cinéma. Je n'étais pas le seul. Mais la dope l'a complètement desservie. Son mari, Bernard, frère de Liliane,  travaillait en remplacement de l'un d'entre nous les jours de congés) ; Liliane était au vestiaire avant Marie-Jo.
Mais Liliane ce n'était "ni le jour, ni le moment, ni l'heure". Elle était tout le temps raide. Et adorable. Je sais qu'elle est parti rejoindre La Mère à GOA. Elle ne pensait qu'à çà.
Elle a longtemps vécu avec :
Jean REVERT (sur la photo à droite) qui lui-même vivait une histoire avec Guy CUEVAS CLARION qui était disquaire au NUAGE avant de l'être au SEPT, AU PALACE puis au PRIVILEGE.
Jean était (mais pour moi c'est toujours : est) un ami extraordinaire. Quelqu'un comme j'en ai peu rencontré dans ma vie. Lui aussi mériterait un livre. Et je lui dois, car nous sommes restés amis jusqu'à sa mort, dans les années 80, la plus belle histoire de ma vie avec une femme : c'est chez lui, à ROYAN, dans son établissement pour lequel nous avons travaillé par la suite FAIS QUE TON RÊVE DURE PLUS LONGTEMPS QUE LA NUIT (Vangelis PAPATHANASSIOU), que j'ai rencontré Catherine. Et, encore une fois, c'est beaucoup plus qu'une autre histoire : c'est l'histoire de ma vie.

Gérard et Alexandre KALDA (soirée BAL DES VAMPIRES)
Alexandre était un écrivain qui a connu son heure de gloire avant d'aller vivre dans un ashram à GOA (lui aussi) et d'y mourir (assez jeune). Il a collaboré à un roman avec Christine de RIVOYRE : LE SEIGNEUR DES CHEVAUX et seul des romans dont on a parlé :"LE DÉSIR" et "LE VERTIGE "
C'est lui qui m'avait conseillé de lire : " LAST EXIT TO BROOKLYN " de SELBY, roman culte de ces années-là.
J'allais souvent le voir chez lui, rue GUYNEMER (au 34). Il habitait juste au-dessus de l'appartement de Françoise SAGAN et se flattait d'avoir ses fenêtres qui donnaient sur le Luxembourg, lui (car Françoise avait ses fenêtres du rez-de-chaussée grillagées).

Gérard en pleine action à l'Open One

Guy STEPIEN (à gauche et au centre : ne connais pas, des clients) et moi.
Guy, c'est mon premier amour masculin. Mon premier coup de foudre. Je l'ai connu à RODEZ et nous avons vécu une merveilleuse histoire (avec même un procès pour homosexualité ! car, à l'époque ... 1964 ou 5 ...:
J'avais 18 ans, j'étais majeur, et lui 17 ... mais cela ne nous a pas empêchés de vivre notre histoire, de continuer, et c'est donc moi qui l'ai fait rentrer à l'OPEN

Gérard et Colette TOMI 

Marie-Josée CHAMBEAU qui était au vestiaire 

Jim MORRISON
En fait cette photo a été prise au "Thémis", la boutique que Jim avait achetée à Los Angeles pour sa compagne Pamela Courson, juste au dessous de lui

 

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